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Qui suis-je…, Jeux !

Pit’ her- Paon ?

Ne dit-on pas qu’il est essentiel de lire pour écrire de belles et intelligibles choses distrayantes ? ...

Il avait connu autrefois… sans doute au siècle dernier. Sans pour autant pouvoir affirmer l’exactitude des souvenirs spécifiques à cette rencontre, ils lui paraissaient si lointains...

Il en arrivait presque à se persuader qu’il les avait rêvés. Comme si leur perception était semblable à des ombres inaccessibles, qu’un épais brouillard aurait englouti telle une brume froide et humide précédant le lever du jour en plein hiver.

Luis se disait : « C’est étrange, je ne comprends pas, chaque enfant, quel qu’il soit, d’où qu’il vienne devrait pouvoir explorer le monde à sa guise. Prendre conscience de ce qui est beau, sans pour autant être esclave de mille et une réalités… »

C’est alors que… le surprenant, une voix provenant d’on ne sait où … lui répond :

La voix : « Vos propos restent tourmentés jeune homme, voire, incohérents, car il est difficile de vous suivre. »

Luis : « Hein ! Quoi ! De quel droit, dites-vous ça. D’abord, où êtes-vous ? Et puis qui êtes-vous ? … Je ne vous vois pas … »

La Voix : « Voilà une réaction primaire. Permettez, sans vouloir vous déplaire, de développer… un avis contraire. Bien qu’étant proches l’un de l’autre, et même au-delà depuis…, il y a fort longtemps… »

Luis : « Vraiment, pour moi vous n’êtes qu’une voix… un son non familier qui d’instinct n’évoque rien. »

La voix : « Ingratitude et paresse sont les termes qui vous définissent le mieux et d’une justesse sans pareil. »

Luis : « Non mais dites-moi… de quel droit? D’abord aucun fait ne permet d’affirmer que vous me connaissez. Et quant à vous, vous restez encore une énigme… un mystère… de l’invisible et on ne sait pas pourquoi… »

La voix : « L’existence se compose d’un mélange de matérialité et d’entités non visibles, présentes dans l’Univers pour aider les humains à être ce qu’ils sont… »

Luis : « Facile, à dire mais, vos messages nous ne les percevons pas, vos actes sont absents de nos quotidiens. »

La voix : « L’une des raisons est que vous avez accès à un libre arbitre sur les événements et les choses qui adviennent … »

Luis : « Ce que vous dites n’a pas de sens ! »

La voix : « Vous utilisez de manière abusive vos savoirs infimes, à l’échelle de l’Univers. Vous souhaitez davantage tout voir ou connaître de ces choses si particulières et protectrices qui vous entourent…. Ce qui souvent vous éloigne de l’écoute singulière des « Spirits » que nous sommes … »

Luis : « Ces messages dont vous parlez, aucun des hommes qui peuplent notre Planète ne peut prétendre les entendre … ».

La voix : « Pas au sens premier de ce verbe bien sûr, et pourtant si près de votre espèce, ceux que l’on nomme les petits d’hommes, plus communément appelés les enfants… ont accès à ces mets sages. »

Du fond de sa mémoire Luis se souvient de l’un d’eux prénommé Pierre ayant vécu une enfance particulière.

Luis soliloquant : « Par son prénom, il était déjà à lui seul un confinement de terre, durci par les âges … »

Au travers de Petit Pierre Luis pense entrevoir les cristaux de cailloux égrainés dans son enfance.

Peu après sa naissance Pierre, avait été confiné. Toute une enfance emmitouflée, coucounée, sans même imaginer qu’il existait ici, ou, peut être ailleurs, de petits êtres qui tout comme lui arrivaient en saison printanière et gracieuse d’éveils holistiques, une myriade de tous petits qui auraient pu devenir ses amis/es. C’est pourquoi, d’une attitude spontanée... (Il s’envole …, imagine qu’il part, loin de ce qu’on lui dit qu’il est ! Et aussi ! De ce qu’il ose penser ne pas être.)

Faire tout bien, comme on le lui apprend. Et non, comme le tout-venant. Pour lui, il existe plus de précautions à prendre. Au cœur de l’insouciance de minutieux rituels germent dans sa vie, et d’incontournables instants se présentent chaque journée pour le protéger…

Chaque jour les chardonnerets, rossignols, bouvreuils… ou autres écureuils paradent avec curiosité devant les yeux émerveillés couleur réglisse du bambin. Plongeant aux oubliettes la terrible rumeur du dessin d’un destin.

Luis : « Conscient de son éveil petit Pierrot de soleil découvre que ses anges de partages ont aussi leur langage qui l’aide à être présent dans la quiétude de l’instant. Mais, c’est avec un corbeau, un lion, un renard et un rat qu’il occupe la plupart de son temps.

Aux riches heures de la sieste, Maître corbeau, le mythique oiseau déploie ses grandes ailes, de grosses plumes fourrées au cœur desquelles petit Pierre se blottit avec l’accord de l’incomparable douceur légendaire de Morphée la câline ».

La voix : « Je sais qu’il est primordial qu’en matière d’affection, l’enfant puisse bénéficier de câlins qui restent essentiels. Mais enfin, faites attention car la divinité principale d’Emile Oneiroi personnifiant l’air Eve n’est pas féminine… »

Dans le petit espace intérieur, le sien qui n’avait pas changé, bourgeonnent et se développent encore sans trêve d’innombrables connexions contribuant toujours curieusement à sa croissance. Inspiré jusque-là par la magie des Fables de Monsieur Jean, Luis imagine une histoire, qu’il n’ose qualifier de Fable, et lui donnant pour titre :

La courge et le Pain d’épices.

Cucurbitacée sectionnée en quartiers, Petite Reine rouge orangé toute frétillante et juteuse à souhait s’impatiente :

« Être changée en crème et nappée d’un fromage onctueux pour séduire le roi mage serait un vrai bonheur. » Ainsi s’exprime la demoiselle avec son cœur avant de crépiter dans le beurre... « A moi enfin, la douceur retrouvée du velouté ! »

Mais soudain, en elle jaillit une inquiétante tristesse.

L’entêtement d’un enfant de ne vouloir la becter venait de la traumatiser.

Oui, le petit n’apprécie guère ces légumineuses filandreuses l’éloignant de ces saveurs subtiles qui hantent les tendres instants de l’enfance.

Il est utile de croire, qu’il suffit d’user de subterfuges pour qu’il hume les légumes avant de les apprécier. Mais, toutes ces idées ne sont que coups d’épée dans l’eau, sans la promesse méritée d’une juste récompense. Et, c’est ici, dans les actes que se hisse l’inimitable et traditionnel pain d’épices.

La voix : « Si ton cœur, celui qui bat en toi connaît une atrophie nulle crainte qu’en vain l’amour porté à autrui puisse le nourrir un jour… »

Luis lui, ne pense qu’au vide angoissant que créent les réminiscences de son enfance.

Luis entend la voix de Petit Pierre ( au renard)  : « Que faut-il faire ? … s’il te plaît, apprivoise moi ! … »

La voix : « Que faire, l’enfant se trompe d’histoire … ! »

Luis : « Bah ! Mon Pierrot, que-dis tu là, te rends-tu compte ? Que plus de trois siècles séparent ces deux génies de notre belle et riche langue… »

Pierre : « Pardon mais, j’retiens que ce qui parle pour moi. Je Zappe. Sans savoir ce qui vient d’où, de quelle histoire … »

Luis : « En fait on nous ment, La Fontaine n’a jamais écrit sa fable comme ça, mais, pour un problème de rythme musical, une supercherie linguistique, ou une simple rivalité verbale … !

Voici comment la magie d’une vérité depuis si longtemps gâchée a opéré …

Le renard de la célèbre fable n’a jamais rattrapé le fromage tant convoité. »

La voix : « Mais, … Qu’est ce qui lui prend, pourquoi dit il ça ? … »

Luis : « Oui, c’est une infâme calomnie, un camouflet sordide passé sous silence car une fois tombé du bec de notre volatile le lait pressurisé devenu présumé fromage mobile a fondu d’émotion pour la Rolls des potirons. »

Luis entend la voix de Petit Pierre : « Tu cherches les hommes, ils ont des fusils et ils me chassent, ils élèvent aussi des poules … non, je cherche des amis... »

Le renard : « Personnellement, je n’en ai pas. »

Luis : « Si tu veux un ami, apprivoise-moi, ainsi même absent, nous aurons les soucis l’un de l’autre. Et, ça c’est important…. . Je suis un homme sérieux, je suis un homme sérieux … Ou plutôt... Non ! Sérieux, je le suis, on m’a appris à l’être par la force des choses.

Homme je ne suis pas… pas eu le temps. J'ai grandi, en confinement, depuis que je suis tout petit bout. Alors, oups, je suis qui…hein ! Sans doute Peter Pan. Non pas un mythe, un Peter Pan des temps modernes. Ah ! les Anges, les trolls, les guides et les Archanges m’ont marqué à vif. Sans en avoir trop appris concernant la mission qui m’incombe. Je m’évade et je vole par la pensée, les connections de l’esprit allège mon quotidien. »

La voix : « Dis -moi tu vas nous plomber l’ambiance encore longtemps comme ça ? On dirait franc un lion dans la jungle pris dans un filet tombé on ne sait d’où … »

Luis : « Chacun de nous a besoin d’une minutie modeste, pour découvrir autrement la complexité des jours qui se succèdent. »

La voix : « Je ne comprends, pas grand-chose à tes mots. D’où vient leur spontanéité fabriquée … Mystère encore plus grand que celui de comprendre l’Univers, avec ses planètes et ses constellations …

Un ciel chargé d’étoiles brillantes à leur façon, guirlandes galactiques régnant depuis  la nuit des temps.

« Regarde ma planète, juste au dessus de nous, elle est toute petite. Presque, on ne la voit pas. »

Luis : « Le corps ne reste qu’une écorce …, tout est permis, puisque l’important est invisible à son propre champ visuel. »

La voix : « Mais, c’est un véritable carnage de trahir les auteurs de la sorte. Ce devrait être interdit, au mieux réprimandé. Enfin en d’autres choses il est vrai qu’ici bas … »

De cette riche fiction, il tant à être démontré que ce n’est pas toujours dans ce qui est imposé que se cache la liberté d’exister. Il arrive quelques fois d’apprendre qu’il faut laisser la vie s’écouler sans chercher à comprendre. Chercher le sens de la présence d’une faille permet tout en douceur de pouvoir accepter ses peurs, les accueillir pour qu’elles ne soient plus un frein.

 

Fin

 

Tag(s) : #textes et nouvelles d'aujourd'hui
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