LE ROSIER ET SES ROSES
Le très jeune rosier planté près de l'entrée,
dont j'aime à dénombrer les bourgeons prometteurs,
Porte une seule rose odorante et légère.
J'en savoure à plaisir la fraîcheur, le parfum.
Près de l'entrée, mon ami, le jeune rosier,
exhibe avec fièrté ses quinzes roses vives.
Souvent dans la journée, j'en observe distrait
la subtile harmonie de son architecture.
Dès le lever, au sortir d'un sommeil agité, chaotique,
d'ou je m'extrais moulu et brisé sous les coups,
le jeune et vigoureux rosier près de l'entrée
me communique un peu de sa vitalité.
Un peu, si peu, mais c'est beaucoup !
Pierre Philibert - Poésie en Stéphanie
- 2006
Le jeune peuplier
Un peuplier dans un bac donné
S'ennuyait à en mourir
Tellement à l'étroit qu'il était
Ne pouvant pas grandir
La pluie, le soleil n'y faisaient rien
Pa même le travail du jardinier
A qui ne vint pas à l'idée
De lui changer son bac pour qu'il soit bien
En effet, comment voulez-vous faire grandir
Tout être vivant dans un milieu donné
Famille, prairie ou jardin
Sans faire preuve de toute l'efficacité
Qu'il faut pour rendre son environnement sain.
Puis le bac, de mauvaise qualité qu'il était
Craqua sous la pression des racines
Du jeune peuplier qui commençait
A grandir, cherchant le ciel, cherchant sa cime.
Le jardinier, tout bêta qu'il était
S'approcha et comprit la leçon
Que le peuplier venait de lui donner
Si simple qu'il se sentit tout con.
En effet
Nul ne peut s'épanouir, s'il reste malgré lui figé
dans une situation qu'il n'a pas choisie
Surtout si les personnes dont c'est le métier
Ont l'incompétence coutumière, à comprendre ses envies.
Farid Idir - Poésie en Stéphanie - 2006