A V R I L
Vous êtes toujours en avril,
entre glace et frisson,
de la morne saison
à la lourde chaleur
qui endort le bonheur.
Vous êtes fraîche comme le vent
qui fait courber les fleurs
et pousse les nuages
vers un horizon courbe.
Vous vivez sur mon épaule
comme un baiser léger.
J'exulte dans votre coeur
comme un enfant heureux.
Le matin vous désertez la
couche.
Votre empreinte reste
dans la mémoire des draps.
Vous montez dans les arbres
chanter avec le monde
qui n'en a pas besoin
mais qui vous aime tant.