"Les amours de l'été" ... rencontres amoureuses, amourettes d'été , rencontres éphémères ou décisives... Une belle croisière à travers les émotions, les sensations, la passion..Des histoires qui vont réveiller plein de souvenirs amoureux à nombre d'entre nous... Chaque dimanche sur le blog.
Carmen Montet
Premier amour
Des vacances dorées, à la campagne en juillet
Des rires des chants, des amis, des parents...
Nous étions tous étudiants , à peine dix-neuf ans,
Dans un village de vacances, dans le sud-est de la France.
Je t'ai rencontré,
Toi le Chantre de la Liberté,
Tes cheveux longs bouclés
Tombaient sur tes épaules bronzées.
Tu aimais la poésie,
La guitare, le midi.
Nous avons parlé longtemps,
Sous les pins, entourés d'enfants.
Puis il a fallu rejoindre les autres
Qui nous attendaient au Lac Mauve.
Tu riais, tu sautais dans les prés
Et quand on t'a demandé
Ce qu'il t'arrivait,
Tu as murmuré
En me fixant des yeux :
"Je suis heureux" !
Amie, Amélie
Amie, je t'ai écoutée me raconter ton histoire.
Amie, j'ai partagé ton secret, ta mémoire
De cette rencontre cet été de feu et de pierres
Où tout vacillait : le vieux monde, ses barrières.
Après ce printemps de révolution ,
Venait un été de déception et de plomb.
Amie,Amélie, vous vous étiez rencontrés
Sur les bancs de l'université
Brillant orateur étudiant engagé
Séducteur, beau parleur, romantique
Il avait enflammé ton âme d'artiste !
Amie, Amélie c'était l'été
Vous aviez partagé
Ces heures volées au temps
Tes yeux, ton visage d'enfant
L'avait ému aux larmes
Lui l'anarchiste, au charme
Infini, presque insolent
Ne mesurait pas le néant
Dans lequel tu irais plonger.
Amie Amélie, après ce bel été
A parler, à rêver ,à s'aimer,
Vous vous êtes quittés sans vous fixer de rendez- vous.
Voilà des mois, des années, que ton espoir le plus fou
Perdure dans cet assourdissant silence
Dans cette douloureuse attente.
Amie, Amélie , tu gardes dans ton cœur
Ses mots de bonheur et d'amour qu'il t'a dits :
"Tu es la personne la plus importante de ma vie"..
Amélie tu restais prostrée devant la cheminée
De l'auberge de l'amitié : je t'écoutais je t'enviais..
Et deux hivers sont passés ainsi que deux étés.
Et un jour de juillet tu l'as retrouvé
Un enfant dans les bras, tu n'as osé
Aller lui parler, et lui, n'a osé faire le pas.
Amie, Amélie, là s'arrête ta belle histoire.
Amie Amélie ,comme il fait frais ce soir :
C'est l'été alors vois la nuit
Comme elle scintille d'étoiles
Amie, ton cœur est meurtri
Il y fait froid , il y fait mal !