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Si les Grecs ont ouvert la voie de la Philosophie ( en occident ), les Romains leur ont emboîté le pas. Ainsi, Cicéron, Sénéque, Marc-Aurèle, Lucrèce,Tacite, Epictete et bien d'autres se sont penchés, eux aussi, sur ce questionnement, cette interprétation et cette réflexion sur le monde et l'existence humaine.

CICERON (-106 à -43 ) Bien que n'étant pas né au sein d'une famille de l'aristocratie romaine, Cicéron accédera à la magistrature suprême : le consulat. Homme politique de premier rang, intellectuel passionné par les philosophes grecs, il passera une grande partie de son temps “ hors charge politique ” à traduire les plus grands philosophes grecs ( Platon, Aristote, Epicure…), à écrire des ouvrages sur la rhétorique, ce qui lui vaut, aujourd'hui d'être considéré par les uns comme un “ simple compilateur des œuvres philosophiques grecques ” et par les autres comme un précieux et indispensable lien entre la civilisation romaine et la philosophie grecque.

SENEQUE ( 4 à 65 de notre ère )

Sénateur romain, il fut le précepteur de Néron. Il est un des “pères ” du Stoïcisme “ courant philosophique de l'école du Portique, fondée à Athènes en -304 par Zénon de Cition. Ses liens très fort avec Néron, feront de lui un homme très riche et très puissant, ces mêmes liens le conduiront à la mort, ordonné par celui-là même qui l'avait porté au pinacle : Néron, qui lui ordonne de se suicider en 65. Ce que fait Sénèque en se tranchant les veines. Ses écrits les plus connus et les plus influents sont ” De la colère “ et ” Lettres à Lucilius “ ou il expose les fondements de sa conception stoïcienne de la philosophie..

Sénèque recherche la Sagesse et le bonheur suprême en supprimant toute passion de son existence, il vit dans la sérénité, sans désir aucun. La richesse lui importe peu, seule compte sa liberté. Sénèque pense qu’il faut vivre en accord avec son destin ( il croit au destin tracé )  et ne pas gâcher son temps pour de piètres occupations. ( «  Une grande partie de la vie s’écoule à faire mal, la plus grande à ne rien faire du tout, la vie tout entière à faire autre chose «  Lettre à Lucilius )

Pour les stoïciens il y a d'un côté les choses qui dépendent de nous et sur lesquelles nous pouvons agir et de l’autre côté les choses qui ne dépendent pas de nous et sur lesquelles nous n'avons aucune influence. Ainsi donc pour vivre heureux et libre de toute contrainte, il ne faut pas lutter contre les choses sur lesquelles nous ne pouvons influer et surtout nous abstenir des vices et passions qui nous y exposent. Le stoïcisme c’est la recherche du bonheur ( eudémonisme  ). Un bonheur réfléchi qui s’appuie sur la tempérance et le détachement face aux choses sur lesquelles on n'a aucune prise.

Le but suprême étant d’atteindre l’Ataraxie ( absence de troubles ),les stoïciens pratiquent des exercices de préparation aux difficultés et de méditation. Pour atteindre cette « ataraxie ”, il leur semble évident qu’il faut chasser toute passion et vivre dans la tempérance sans aucun excès, condition nécessaire pour parvenir à la sagesse et au bonheur. Les Stoïciens s’appuient sur la raison pour y parvenir ( «  supporte-et abstiens-toi «  Epictète)   et adoptent ainsi une conception déterministe de l’Univers, seul choix possible si l’on veut un jour atteindre le bonheur.

Ainsi donc les stoïciens ne montrent aucune émotion, aucune passion qui risquerait d'entraver leur quête de bonheur et de sagesse. Etre stoïque, par extension c’est rester de marbre et faire face au malheur, à la peur, au désespoir.
TACITE ( 50 à 120 de notre ère ), écrivain et historien, Tacite  accorde dans son œuvre une grande place à la philosophie, qu’il connaît grâce aux grands maîtres grecs qui se trouvaient à Rome à son époque. Dans ses écrits il fait  allusion et cite plusieurs fois le  stoïcisme. Enfin, il n’a jamais cessé de penser à son temps. Ses  thèmes de prédilection  sont  la critique de la tyrannie et l’éloge de la sagesse philosophique tempérée par la défiance à l’égard du fanatisme et du dogmatisme. ( source wikipédia ).

EPICTETE ( 50 à 130 de notre ère ), bien que vendu à Rome comme esclave, il est Grec de naissance. Il assiste, malgré tout, aux conférences du stoïcien Musonius Rufus. Affranchi, il se consacre alors entièrement à l’étude de la philosophie et notamment au stoïcisme. En 94,  l’empereur Domitien qui s’accommode mal de l’influence du stoïcisme parmi les opposants à son régime tyrannique, décide de chasser les philosophes de Rome. Épictète ouvre alors à Nicopolis d’Épire une école stoïcienne qui connaît un grand succès. Il enseigne sous la forme de discussions et de remises en question. Épictète n’a laissé aucun écrit, mais l’un de ses disciples, Arrien, a recueilli ses propos regroupés en deux ouvrages : les Entretiens (διατριβαί [diatribai]) et leur résumé à usage pratique, le Manuel (Enchiridion) ( Source Wikipedia) .

Pour Epictète, le bien et le mal n’existent pas, c’est la notion de choix, propre à l’être humain, qui nous dote de la faculté de désirer quelque chose ou de réprimer un fait. Dans la Nature, les faits ne sont ni bons ni mauvais, ils « sont », c’est tout. On n'a donc aucune prise sur les événements, sur le monde extérieur, si ce n’est pas la représentation que l’on s’en fait. Il faut apprendre à se contenter des choses sur lesquelles on peut influer et affronter la vie telle qu’elle est, et l’accepter si l’on veut être heureux. Son enseignement philosophique va en ce sens. Autrement dit pour vivre libre il faut vivre sans passion, en conformité avec la nature et le cosmos.

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