QUAND L’ESPRIT DES BETES
Quand l’esprit des bêtes nous rejoint,
Nous sommes tout surpris de se sentir si proche ;
Quand dans les yeux d’un chat se devine l’humain,
Et tout un passé lourd d’horreurs et de reproches.
La matière est capable d’amour ou n’est rien,
Que vent mauvais, sable ou pierre qui s’effilochent.
Nous ne sommes pas seuls à narguer le destin,
Mille êtres vivants, les sources et les roches,
Tout au long du parcours accompagnent nos pas
De questions sans réponse, et d’un silence énorme.
Parviendrons-nous jamais à tarir ces repas.
De fauves déchaînés aux cadavres informes.
La nature fait signe et nous ne savons pas,
Ce qu’elle nous promet, aux jours de nos trépas.