J'aime beaucoup ce que vous faisez pour la Culture - Harry-l-Blackbird

LE MASSACRE DE LA SAINT-VALENTIN

Quand je parvins au rendez-vous

L'horloge sonnait un p'tit coup

De trop et pt'êtr' que moi aussi,

Alors, ma doudou douce, ell' m'a dit:

" Ivrogne, poivrot, sac à vin!

Une heur' que je t'attends en vain!

Maudits soient tes pochtrons de copains,

Et dir' que c'est la Saint-Valentin!"

Moi j'ai dit: " Mon canard en mousse,

J'ai comm' l'impression que tu pousses

Qu'a fait ma bande d'amis

Pour que tu la voues aux gémonies?"

Mais ell' poursuivait d'un ton perfide,

Sa langue en devenait bifide

Ainsi que celle du serpent,

Que j'étais un bien piètre amant:

Un intermittent du phallus,

Un' trottinette, point un autobus,

Un vicieux, préférant c' minus, 

Ce vieux Bacchus à miss Vénus...

L'injure s'avérait publique,

( C'était plac' de la république.)

J'avoue, je voulus me venger:

Je m'en allais la corriger...

Avant que j'ai pu faire un geste,

Elle a saisi d'une main preste

Un tout mignon, petit pavé

Qui s'ennuyait sur la chaussée:

Un pavé bourré de tendresse,

Pur polochon pour CRS

Un möellon bien möelleux,

Un vrai coussin pour amoureux...

A mon réveil à la clinique,

Entre deux pleurs, angélique,

Elle m'a dit d'un ton très doux:

" Pardonne-moi mon roudoudou!"

Et depuis, chaque année, à la Saint-Valentin,

Pour les fleurs, zéro, tintin...

On n's'offre plus qu'des pavés d'amour

Avec du ruban rose autour.

Et Roudoudou aim' sa doudou,

Et la doudou aim' son Roudoudou.

Leurs coeurs flamb'nt comm' de l'amadou...

Poupoupoupavésidoux...

AH!AH!AH!

Harry-l-blackbird