Les poètes du CLA : Christian KOUYOUMDJIAN
Mais nenni ! Que nenni
Il aurait tant aimé chanter coquelicot
Aller à Dame-Jeanne vous mener au taureau
sauter du coq à l'âne les pieds dans le terreau
les pieds dans le lisier chanter les écolo
Sur le tas de fumier chanter ! COCORICO !
Il aurait tant aimé...
HISSE HE HO SANTIA A NO !
Chanter le cachalot...Le cotre sous le vent
Vous venez en bateau sur le bel océan...
Du chant de l'équipage faire retentir l'écho
Et du pauvre albatros s'assommant au gréement
Dénombrer les dommages et les désagréments
Qui rendent le roi des mers sur le pont pas pimpant
il aurait tant aimé chanter auto moto
Chanter la sanisette
Brosser le camelot...Bac à sable et poussettes vous porcher le poulbot !
De squares assassinés en quartiers en sursis
De squats en déshérence vers les verts paradis
chanter ! Geste et prouesses du taggeur dans la nuit
Il aurait tant aimé...Mais nenni ! que nenni !
I' chante que les filles I'peint que seins que fesses
I' dénude déshabille I'trousse même des abbesses
Alerte ! Ces vers alertes l'ont fort ragaillardi :
C'est l'arbre sous l'ondée aux branches reverdies.
Il aurait tant aimé chanter coquelicot
Aller à Dame-Jeanne vous mener au taureau
sauter du coq à l'âne les pieds dans le terreau
les pieds dans le lisier chanter les écolo
Sur le tas de fumier chanter ! COCORICO !
Il aurait tant aimé...
HISSE HE HO SANTIA A NO !
Chanter le cachalot...Le cotre sous le vent
Vous venez en bateau sur le bel océan...
Du chant de l'équipage faire retentir l'écho
Et du pauvre albatros s'assommant au gréement
Dénombrer les dommages et les désagréments
Qui rendent le roi des mers sur le pont pas pimpant
il aurait tant aimé chanter auto moto
Chanter la sanisette
Brosser le camelot...Bac à sable et poussettes vous porcher le poulbot !
De squares assassinés en quartiers en sursis
De squats en déshérence vers les verts paradis
chanter ! Geste et prouesses du taggeur dans la nuit
Il aurait tant aimé...Mais nenni ! que nenni !
I' chante que les filles I'peint que seins que fesses
I' dénude déshabille I'trousse même des abbesses
Alerte ! Ces vers alertes l'ont fort ragaillardi :
C'est l'arbre sous l'ondée aux branches reverdies.
Poésie en Stéphanie - 1999
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Mille ans déjà
Te souviens-tu encore de ces après-midi
Où nous allions heureux d'être l'un contre l'autre ?
Suivant par les ruelles un prévost, un bandit,
Une orgueilleuse dame, un gueux ou un apôtre.
Te souviens-tu du vent jouant sous ton habit ?
Te souviens-tu d'un chant qui fut un jour le nôtre ?
Que le monde est petit
que les temps ont changé...
au musée de Cluny
J'aime à me promener.
En ce temps-là déjà, poète méconnu,
l'achat d'une fibule pour faire la nique au vent
Me laissa sur la paille, me jeta à la rue...
Je me souviens de tes yeux, immenses et brillants.
je revis ton sourire, tes lèvres qui remuent.
Te souviens-tu ? Mille ans ? Que nous étions enfants !
Que le monde est petit,
Que les temps ont changé...
Au musée de Cluny
J'aime à me promener.
Des flâneries passées nous restent peu de choses
Si le Duc et sa Dame friment six pieds sous terre,
Ta fibule chérie en vitrine repose
Au musée de Cluny comme en un cimetière.
Au silence des salles on chemise et on cause...
Mille ans ! Te souviens-tu ? un petit courant d'air !
Mille ans déjà
Te souviens-tu encore de ces après-midi
Où nous allions heureux d'être l'un contre l'autre ?
Suivant par les ruelles un prévost, un bandit,
Une orgueilleuse dame, un gueux ou un apôtre.
Te souviens-tu du vent jouant sous ton habit ?
Te souviens-tu d'un chant qui fut un jour le nôtre ?
Que le monde est petit
que les temps ont changé...
au musée de Cluny
J'aime à me promener.
En ce temps-là déjà, poète méconnu,
l'achat d'une fibule pour faire la nique au vent
Me laissa sur la paille, me jeta à la rue...
Je me souviens de tes yeux, immenses et brillants.
je revis ton sourire, tes lèvres qui remuent.
Te souviens-tu ? Mille ans ? Que nous étions enfants !
Que le monde est petit,
Que les temps ont changé...
Au musée de Cluny
J'aime à me promener.
Des flâneries passées nous restent peu de choses
Si le Duc et sa Dame friment six pieds sous terre,
Ta fibule chérie en vitrine repose
Au musée de Cluny comme en un cimetière.
Au silence des salles on chemise et on cause...
Mille ans ! Te souviens-tu ? un petit courant d'air !
Poésie en Stéphanie - 1999