La mort,
cette inamovible chanteuse du sort convoité et jeté dans le vide.
Cette fouettée d’orties équitable et libératrice, salutaire et solide.
Cette inévitable frangine de l’amour que Jean-Roger et Léo
nous invitent à ne pas chanter… Et qui pourtant la crient.
Ce pied de nez à la vie qu’on traîne sur soi miteux à genoux pliés
quelquefois jusqu’au bout du chemin
restant encore à inventer…
Cette copine revêche qu’on redoute,
nous tendant les bras
sans une once de dédain ni de mépris
et qui nous attrappe par la peau des yeux
pour mieux alors doucement les fermer
de manière irréversible.
Cette douce aguicheuse et tendre pute qui nous invite
si fort entre ses cuisses
et qu’on ne sent déjà plus
quand elle les rouvre inexorablement
et tranquille à sa guise…
La mort qui clot la vie tout en poème
donnant
jusqu’au dernier ver en terre conquise
à boire et à croquer…
