Une gribiche grisonne
Fait soudain grise-mine
Devant son grigri carmin
Grignoté par dame grizzli friponne
Presqu'encore une gamine
Joueuse comme tous les galopins.
La vieille grimace
Se tord comme une limace
Tant et tant que l'ourse griffue
Voit en elle une grisette
Et se transforme en ourse corrompue
Par tant de risettes.
La mégère la voyant grisée
crie : " tu es plus riche
Qu'un monceau de grisbi,
Moi je n'ai rien qu'un grippe.
Rien qui vaille que tu t'entiches
de mes vieux os grippés
Bien à l'abri sous mes habits.
Tu as dégradé mon grigri
Je vais griller en enfer
Celui des hommes vert de gris
Qui " s'engrivoisent " de guerre,
Comme les escogriffes
De leurs grivèleries. "
Le grizli gronde
Et tout à coup entre en ronde
Pour apaiser la tristesse
De la vieille dont les blâmes
Lui semblent sans bassesse.
Un grigri, bien sûr, c'est pour la vie, madame !
Allons ! Cessez de gronder maintenant !