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La main tient le crayon de l'enfant qui dessine

Et met sur feuilles blanches ses angoisses ou ses rêves.

La main tient le pinceau de l'artiste inspiré

Qui fait vivre sa toile et jette aux yeux de tous

Ses fantasmes, ses formes, sa paix ou sa blessure.

La main court au clavier, notes blanches ou noires,

Et devient harmonie ou large déchirure.

La main écrit le mot, la phrase et puis le texte,

Pour crier l'injustice, ou la guerre, ou la faim.

La main du sculpteur taille, à même le marbre,

Produisant des chefs-oeuvres et pour l'éternité.

La main presse l'argile sur le tour du potier,

Pour devenir amphores ou formes plus étranges.

La main presse le sein et le place en sa paume...

Elle caresse le corps ou frémit le désir...

Les mains parfois enserrent un visage

Cathédrale d'amour qu'elles forment en se joignant.

C'est la main qui prend l'eau à la source cachée

Et la porte à la bouche du promeneur avide.

C'est la main qui berce, et c'est la main qui soigne.

Mais la main dit " adieu " sur le quai de la gare.

C'est la main qui donne et c'est la main qui vole.

Elle frappe, souvent, et parfois, elle tue...

Et c'est la main, toujours, qui ferme enfin les yeux.

 

Felix Franc - Poésie en Stéphanie - 2006

Tag(s) : #Poésie en Stéphanie
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