Des vagues de brume s'étirent sur les rives du vent
dans les terres brunes se consume le feu des serments
sur les cimes étoilées, un oiseau s'est posé
Au creux des fontaines, s'enfilent les perles de pluie
des forêts lointaines, nous vient une envie
et le ciel s'éclaire aux premières notes de lumière
que l'oiseau a ravies
Voici venir l'effeuillaison
Dans le feu d'or des frondaisons
l'automne exalte la chanson des flamboyants qui s'élancent
pour leur dernière danse
Quelque chose s'invite, comme un léger frisson
qu'y a-t-il derrière l'apparence et se songes ?
des nimbes rosés tissent dans l'azur éthéré
quelques fragments d'éternité
Sais-tu tout se ressemble, dans le livre secret
que nos mains effeuillent sans savoir vraiment qui l'on est
Dans un battement d'ailes, l'oiseau s'est envolé
a-t-il emporté la clé ?
Ma main soudain tremble, où sont mes heures envolées ?
Septembre va l'amble sur mon coeur effeuillé
je sais que tout s'accomplit, tout s'accorde
quand l'ombre et la lumière
dans les saisons de la vie, s'abordent
A l'horizon, perçant le ciel, des passereaux au vent libellent
le contour des possibles des flamboyants d'argile
Dans les herbes séchées, des jeunes filles enrubannées
dansent la fin de l'été
Voici venir l'effeuillaison; où s'envolent les saisons
des flamboyants qui soupirent dans le tourment du partir ?
Avec leurs brins de sureau posés sur le front en bandeaux
les jeunes filles en ronde tracent nos pas dans le temps qui passe.
