FIN D'AUTOMNE
Fin d'automne il se peut à refuser la marche :
L'hiver semble trop gris en haut de l'escalier !
Quoi garder du soleil déjà sur un palier
Et son trombinoscope usé de patriarche ?
Fin d'automne c'est sûr. Et s'est enfui l'été
Avec tous ses soleils à tromper la mémoire,
Avec tant de liqueurs enivrantes à boire
Et le camaïeu d'or dans nos yeux reflété !
Fin d'automne ! La pelle alimente de feuilles,
Pour un terreau futur, le ruisseau des fossés.
Il fait tard un peu tôt et les vents sont faussés
Au ciel désespéré que les regrets endeuillent.
Fin d'automne sur l'échelle des peurs,
Quêtant deux ailes d'or, il se pourrait en cire,
Pour gagner le soleil d'un ultime délire
Aux rayons attirants, généreux et trompeurs !
Fin d'automne ! Dis-moi qu'il sera double et tendre,
Ô mon amour secret de si vaste irraison !
Lors je n'aurai plus peur de la vieille saison,
Parce qu'à t'écouter je revivrai d'entendre !
