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— Ma pauvre sœur, disait une pensée,
Par un botaniste laissée
En un bord du gazon ravagé par ses mains,
0 pauvre violette, aux passagers destins !
Par une main barbare au mortier déposée,
Je te vois brisée,
Écrasée !
0 pauvre sœur, que je te plains !
— Moins de pitié, dit, la fleur parfumée ;
Si vieillir sur ta tige et mourir un beau soir
Est, en ce bois, ton seul espoir,
Vis oubliée ; et moi, dont la robe embaumée
A trahi la verdure où j’étais enfermée,
Jeune, je vais mourir… Quand je ne serai plus,
On recueillera mon essence ;
Qu’est-ce qu’une heure de souffrance
Qui fait éclore nos vertus !

 

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