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Le prince Guillaume et son écuyer Sylvain ont fait la connaissance de Fleurine et Manon, deux belles et mystérieuses bergères du Val Blanc et en sont tombés éperdument amoureux..Las, il semblerait que les Belles cachent un secret, car elles disparaissent et apparaissent comme par magie et personne dans la région ne semble les connaitre...Qui sont donc ces belles dont les jeunes gens sont tombés amoureux ? Lisez vite la suite pour tout savoir sur Manon et la belle Fleurine !

 Décembre puis Noël  arrivèrent et le prince rêvait du moment où il retrouverait sa Bergère. C'était la veille de la Nativité. Partout on s’apprêtait à fêter Noël en famille ! Guillaume dans l'après- midi s'habilla chaudement et partit pour la prairie. Son ami Sylvain l'accompagnait. Arrivés dans le val Blanc, les jeunes gens aperçurent la jeune fille dans le pré couvert de neige, près d'elle deux agnelets.

Vêtue d'une magnifique capeline bleu-nuit de fourrure blanche, Fleurine des gants blancs très chauds à ses jolies mains, confectionnait avec dextérité, une couronne de houx, de gui et de branches de sapin. Guillaume demanda à son ami de s’éloigner et s'approcha d'elle :

-Fleurine cela fait des jours et des jours que je vous recherche ! Vous n'habitez pas notre province ? Vous m'avez manqué ! lui dit-il d'une voix douce et mélodieuse.

- Vous m'avez manqué aussi ! Murmura t -elle en rougissant.

-Que faites-vous ici ?

-On m'a demandé de sortir ces petits agneaux pour leur faire prendre l'air car ils avaient du mal à respirer..

- Ils semblent bien aller ! Lui dit Guillaume.

- Oui je suis très contente ! L'air est vivifiant pour eux ! Avez-vous toujours ma couronne ?

- Hélas ! dit Guillaume ! L'âne l'a mangée le lendemain même !

- Alors je ne peux garder votre bague !

- Je vous en prie, gardez-la ! supplia Guillaume. Donnez-moi cette couronne de gui en échange Je promets qu'aucun animal ne la mangera ni aucun humain d'ailleurs !

Fleurine éclata de rire et accepta l'échange.

- Ce soir c'est Noël ! Dit Guillaume ! J'aimerais tant vous avoir auprès de moi !

- Mais cela ne se peut pas ! Je ne sais rien de vous, même pas votre nom !

- C'est vrai ! Je ne me suis pas présenté ! Je suis le fils du Roi Gontran, son fils aîné Guillaume !

- Et vous pensez que le Roi et votre mère, la reine, vont accueillir une étrangère, une bergère dans leur château ? Et en quelle qualité ? Votre amie ? Aucune jeune fille ne peut accepter une telle invitation. D'ailleurs il est temps que je rentre ! Déjà une heure que je suis ici et la neige qui recommence à tomber !  D'ailleurs, voilà Manon !

- Mademoiselle Mademoiselle ! pressez-vous ! On vient ! criait la jeune Manon du haut de la colline. Sylvain eut juste le temps de saluer la petite Manon si charmante dans son long manteau de fourrure marron clair !

- Adieu Guillaume ! Dit Fleurine

-Ne nous quittons pas ainsi ! Implora le jeune prince !

-Vous avez raison ! Dit Fleurine. Voilà ma couronne d'hiver. Gardez-la auprès de vous cette nuit , elle vous rappellera ma présence et moi je garde votre bague !

Le jeune homme prit la couronne et posa un baiser sur la main gantée de Fleurine.

- Quand vous verrai -je ? Insista le prince ?

Fleurine ne répondit pas et s'enfuit avec Manon . Guillaume s'en retourna au château, mélancolique, et garda la couronne près de lui, près de son lit .Le lendemain il retourna à la prairie mais ne revit pas Fleurine et rentra au château, déprimé. Comme il cherchait la couronne, il appela la servante :

- Servante, où est la couronne de houx ?

- Ah Seigneur ! Comme Noël était passée et que les épines de sapin tombaient dans toute la chambre , je l'ai jetée avec le sapin quand j'ai fait le ménage !

- Et sans me demander mon avis ?

- Mais ce n'était qu'une couronne de gui et de houx ?

- C'était ma couronne! Sotte ! De quoi vous mêlez-vous ! Où l'avez-vous jetée ?

La pauvre servante guida le prince jusqu'aux jardins. Le sapin était à terre, avec des branches, des bois et les restes de ce qui avait été la belle couronne de Fleurine ! L'âne n'était pas très loin et s'était enfui à l'arrivée du prince, des branches de gui et de houx dans la gueule ! Guillaume entra dans une terrible colère. Il renvoya la servante et promit de battre à nouveau l’âne quand il l'attraperait ! La servante en pleurs alla se plaindre la reine. Celle-ci fit venir son fils :

- Que t’arrive t-il ? Renvoyer cette pauvre Lison pour une couronne de sapin ? Elle n'a fait que son travail ! Es-tu devenu fou ?

- Oui, ma mère ! Je suis fou d'amour pour une belle jeune fille qui m'avait fait cette couronne !

- Et pourquoi tant de cachotterie ? Où vit cette petite princesse ?

- Ma mère ce n'est pas une princesse !

- Alors où vit cette duchesse ?.

- Ce n'est pas une duchesse !

- Comtesse, marquise ou baronne, personne de notre rang, de ton rang!

- Ce n'est ni une comtesse ni une baronne ni une marquise ni une …...! Murmura Guillaume très gêné.

- Alors c'est une reine ou une impératrice ?

Guillaume s’arrêta net. Il comprit que sa mère n'accepterait jamais qu'une simple bergère devienne sa belle-fille. Il devait pour l'heure, protéger son amour. La reine crut que son fils était amoureux d'une reine et que cet amour devait être impossible ! Cette reine était- elle déjà mariée ? En tout cas c'est ce qu'elle dit à son époux, le Roi,le soir même :

- Sire je crois que notre fils est tombé amoureux d'une Reine mais que cet amour est sans lendemain ! Sans doute est -elle déjà mariée ?

- Bah, dit le Roi ! Un amour de jeunesse ! Laissons-lui encore un peu de temps, puis nous exigerons qu'il choisisse une princesse libre pour l'épouser et pour nous donner une descendance !

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Cependant Guillaume gardait espoir. Il retrouverait Fleurine à la prochaine saison...Il attendit... L'hiver passa. Mars, avril et vint le beau mois de mai. ll retourna,alors, avec son écuyer, dans la prairie du Val Blanc qui en cette saison était verdoyante, et fleurie de rosiers sauvages... Il vit la jeune Fleurine.

Afficher l'image d'origineElle était vêtue d'une robe verte bordée de dentelles blanches et de broderie de fleurs délicates blanches comme le muguet, roses comme la rose et violettes comme le lilas, sur ses épaules un châle blanc de soie légère . Fleurine confectionnait une couronne de muguet, de lilas et d'œillets .Auprès d'elle les petits agneaux avaient grandi et gambadaient dans le pré et pourchassaient les premiers papillons. Elle fut très heureuse de revoir Guillaume. Sylvain s'éloigna comme d’habitude. Les deux jeunes gens partagèrent une heure merveilleuse. Fleurine était encore plus belle que dans les souvenirs du Prince. Le temps passa, et Manon réapparut, appelant Fleurine. Sylvain se précipita vers elle et ils échangèrent de doux propos. De son côté la bergère faisait ses adieux à Guillaume :

- Hélas je dois m'en aller à présent ! Prenez cette couronne de fleurs, ainsi vous penserez

à moi ...

- Je n'ai pas besoin de couronne pour penser à vous, belle Fleurine ! Mais je la prends car c'est votre ouvrage ! Je voudrais vous présenter à ma famille ! Lui dit Guillaume

- Je doute qu'elle m'accepte ! Dit Fleurine.

- Eh pourquoi ?

- Vous le savez bien ! Vous êtes prince et moi je ne suis qu'une bergère des quatre saisons ! Jamais vos parents ne voudront de moi !

- Et moi je veux de vous ! S'écria Guillaume.

- Cela ne suffira pas mon aimé. Moi aussi je voudrais..mais cela est impossible !

- Non ! Insista Guillaume . Je le veux ! Et il lui prit la main. Fleurine en larmes posa un baiser sur les lèvres fiévreuses de son amoureux, et s'enfuit . Guillaume se mit alors à la poursuivre. Il allait la rattraper quand cinq chiens bergers, immenses, se dressèrent devant lui et devant Sylvain qui l'avait rejoint, les empêchant d'aller plus en avant. Guillaume pensa que ces molosses étaient venus secourir Fleurine, la croyant en danger. Il s’arrêta net : les silhouettes de Fleurine et de Manon venaient de disparaître à l'horizon... Les jeunes garçons rentrèrent chez eux le coeur gros. Guillaume avait oublié dans l'émotion la quatrième couronne de muguet et de lilas de Fleurine, dans le pré ! Il y retourna aussitôt mais les oiseaux chanteurs s'étaient emparés d'elle, et s'en servaient pour construire leurs nids ! Le lendemain il retourna dans la prairie. Personne ! Ni bergère, ni pastoureau ! Il s'aventura à la recherche de " la ferme aux agneaux " .Il en visita plusieurs mais ne retrouva ni Fleurine, ni Manon...

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Le jour suivant et le suivant,  il poursuivit ses recherches et se fit aider par Sylvain et ses domestiques...Sans résultat...Alors il décida d'attendre et de laisser faire le temps .Il attendit l'été. Chaque jour il avait l'espoir de retrouver l'élue de son coeur. Mais Fleurine ne revint pas cet été-là. Il attendit l'automne, mais Fleurine ne revint pas cet automne-là. L’hiver et Noël arrivèrent mais point de Bergère ! Rien, pas de Fleurine dans la prairie du Val Blanc, ni ailleurs ; et le printemps suivant, toujours pas de Fleurine... Une année s'était écoulée !

Afficher l'image d'origineLe vieux Roi tomba malade et appela son fils :

- Il faut te marier et avoir un héritier ! Fini les enfantillages ! C'est un ordre ! Tu dois prendre une épouse !

Guillaume tenta de gagner encore du temps mais sa mère la reine lui rappela ses devoirs :

- Mon fils, ton père est très inquiet : il ne voudrait pas partir avant d'avoir eu un petit-fils pour assurer la succession. Tu dois te marier. Voilà presque deux ans que tu poursuis une chimère, un rêve d'après ce que l'on m'a dit. J'ai obligé Sylvain à me dire la vérité ! Cela suffit. Nous avons été patients, je crois ! Maintenant nous n'avons plus de temps à perdre.Tu dois choisir, sinon nous choisirons à ta place !

Guillaume alors imposa ses conditions :

« Un concours de couronne ouvert à toutes les jeunes filles du royaume ,des contrées voisines et lointaines : comtesse, reine, princesse, servante, chanteuse, bergère ! Quelle que soit leur condition ! »

Le Roi et la Reine refusèrent d'abord mais devant l'intransigeance de leur fils et l'urgence de la situation, acceptèrent ! La jeune fille qui rapporterait la couronne faite de ses mains et digne du cœur du jeune prince, aurait sa faveur et deviendrait sa femme. On fit placarder de partout cet avis .

Afficher l'image d'origine« Oyez oyez, braves gens, braves damoiselles approchez et écoutez :

Un grand concours de couronne est ouvert à toutes les jeunes filles du royaume et d'ailleurs ! De sang royal ou roturières, princesse, duchesse ou simple bergère ! La jeune personne qui réalisera la couronne qui plaira au prince Guillaume deviendra la future princesse et par deçà la future Reine ! Qu'on se le dise ! Oyez, oyez, braves gens !! »

Guillaume fit venir Sylvain auprès de lui et lui demanda un grand service : comme il ne pouvait s'absenter, Sylvain devait reprendre les recherches à sa place et aller au-delà des frontières du royaume à la recherche de Fleurine. Guillaume lui remit des bourses d'or pour délier les langues. Sylvain qui était aussi motivé que Guillaume dans cette recherche à cause de Manon, partit aussitôt.

Afficher l'image d'originePendant ce temps, l'avis avait fait grand bruit et alors accoururent au château du Roi, princesses, paysannes, aventurières, reines , avec des couronnes aussi belles les unes que les autres, avec des feuilles d'or, des pierres précieuses, des couronnes de bois peint serties de rubis, celles de bronze, de fer forgé précieux, des couronnes aux fleurs de soie, celles coulées en argent, d'autres plus simple en osier, en tissu odorant, en perles des mers ,en pierres volcaniques et même en pierres lunaires ! Mais à chaque fois Guillaume les refusait. Le Roi se mit très en colère :

- Que cherches-tu Guillaume ?  A gagner du temps ? Aucune vraiment, aucune de ces magnifiques couronnes ne te convient ?Aucune de ces jeunes filles qui ont tant travaillé sur ces couronnes ne te plaît ? Comtesse , Baronne, servante, ???

- Père dit Guillaume, un peu de patience !

-De la patience, mon fils, je n'en ai plus ! Trois jours, je te donne trois jours et le troisième jour au coucher du soleil si tu n'as pas choisi, c'est moi mon fils qui choisirai avec ta mère, pour toi !

Guillaume retourna très affecté dans sa chambre. Il n'arriva pas à fermer l'oeil de la nuit. Il envoya un messager à Sylvain, l'informant qu'il n'avait plus que trois jours. Alors le jeune écuyer franchit la frontière de neige et s'en retourna auprès du jeune pâtre guidé par l'intuition.

- Comment t'appelles-tu mon garçon ? Questionna Sylvain gentiment :

- Patrice !

- Sais- tu Patrice que tu peux devenir très riche si tu le veux et ainsi changer de vie ?

- Ah et que dois-je faire ?

- Répondre avec sincérité à mes questions ! Expliqua Sylvain.

Afficher l'image d'origineAlors l'enfant s'expliqua : il avait menti ! Il connaissait très bien Fleurine et Manon. S'il s'était tu, c'était pour se couvrir et couvrir Fleurine qui s'appelait en fait : Fleur. C'était lui qui l'avait baptisée ainsi : Fleurine. Il l'aimait beaucoup. C'était la fille d'un régisseur important d'un royaume voisin. L'homme visitait quatre fois par an les domaines de son seigneur. Fleur sa fille l'accompagnait lors de ses déplacements. Elle avait pris en amitié, Patrice, lui le petit pâtre dont personne ne s'occupait. Lui qui travaillait si durement sans avoir de temps pour jouer avec ses amis, les garnements du village. Petit orphelin, Patrice avait été placé dans cette ferme, et n'était pas heureux. Les maîtres étaient durs. Alors Fleurine le considéra un peu comme « son petit frère ». Elle lui proposa de le remplacer durant une heure pour lui permettre d' aller jouer avec ses amis. Personne n'en saurait rien : ni les paysans, ni son père . Elle dirait à ses hommes qu'elle restait avec le pâtre dans le pré prendre l'air et jouer avec les agnelets.

Son père exigea cependant que Fleurine soit de retour  dans l'heure, il n'avait pas de temps à perdre ! D'ailleurs Manon la servante irait la chercher le temps écoulé !

Ainsi le petit pâtre put-il le jour de la première rencontre de Fleurine et Guillaume, aller se baigner tranquillement une heure durant, dans la rivière avec trois de ses compagnons, et chaparder abricots et pêches des vergers voisins, cueillir mûres et framboises sauvages sans oublier les myrtilles des bois ! Le jour d'automne,alors que Fleurine surveillait ses moutons, il put aller cueillir des châtaignes, des noisettes et des champignons et chasser les lièvres des forêts ; l'hiver il put aller glisser sur le lac gelé, récupérer aussi des perce- neige , du houx, du gui, du sapin pour décorer une petite crèche que ses amis et lui avaient faite dans une grotte près du lac ; et le jour du printemps, Patrice profita de cette heure de liberté pour aller à la pêche avec ses fidèles compagnons et savourer le poisson attrapé qu'ils avaient fait griller ! Voilà pourquoi il ne pouvait parler de Fleurine et dire toute la vérité !

Afficher l'image d'origineAprès ces révélations, l'écuyer essaya  de retrouver la jeune Fleur et sa douce Manon ! Impossible ! Il ne savait où la chercher, même Patrice ne savait où elle demeurait. La nuit tomba et Sylvain s’assoupit au pied d'un arbre. Le lendemain il reprit ses investigations, sans aucun résultat. Il marcha tout le deuxième jour . Epuisé, il s'écroula au pied d'un arbre : quatre rossignols l'entourèrent. Il leur parla :

- Jolis rossignols, mon ami le prince ,est bien malheureux ! Ne connaissez-vous point une jeune fille du nom de Fleur ? De grâce, portez -lui de ce message, car je crains que demain il ne soit trop tard pour tous les deux. 

Les oiseaux chantaient et piaillaient. Le plus gros saisit soudain la feuille sur laquelle Sylvain avait écrit une lettre à Fleur, l'implorant de se présenter au château dès demain avec une couronne. Le rossignol messager s'envola suivi de ses compères. Sylvain s'endormit heureux sans savoir pourquoi. Le lendemain il s'en retourna au château. Guillaume l'attendait impatiemment. Il lui rapporta les fruits de son enquête : l'identité de Patrice, de Fleur ….sauf qu 'il n'avait pas réussi à la localiser. Guillaume demeurait inquiet. Mais Sylvain ajouta :

- Quatre rossignols sont venus à moi ! Ils vont apporter ma lettre à Fleur !

- Merci Sylvain ! Lui dit Guillaume .Je sais que tu as fait tout ton possible. Merci, tu es un véritable ami !

Dans la nuit ,Guillaume entendit du bruit sur le rebord de sa fenêtre : c'était les rossignols tenant chacun dans leur bec, une plante : un bleuet, un brin de bruyère, une branche de houx, et une branche de gui . Guillaume prit le bleuet la bruyère, le gui et le muguet .Il les regarda tous les quatre et comprit que Fleur lui envoyait un message. Elle viendrait demain… Le troisième jour arriva.

Il passa bien lentement. Encore des courtisanes avec leurs couronnes, et leur jolis sourires ! Mais Guillaume n'en avait cure . C'était le soir, et les derniers rayons de soleil faiblissaient. Déjà l'astre se couchait au loin. Les dernières concurrentes s'étaient présentées et Guillaume n'avait toujours pas fait son choix. Le Roi allait se lever et choisir à sa place, quand une volée de rossignols pénétra par la fenêtre entrouverte et lâcha sur l'assemblée une pluie de pétales de roses, de muguet, de bruyère et de gui. L'assistance enchantée et amusée applaudit. On annonça l'arrivée de la dernière concurrente :

-« Fleur des Quatre Saisons du Val Blanc ! »

Afficher l'image d'origineGuillaume, paralysé, regarda celle qui venait à lui. Plus belle que jamais la jeune Fleurine, les cheveux blonds tombant en boucles régulières sur ses fines épaules, s'avançait avec grâce dans une robe divine aux couleurs de de l'arc-en ciel, une couronne à la main : -Voici, mon prince, la couronne que vous attendiez ! Dit-elle avec assurance en faisant une révérence.

Guillaume ému aux larmes s'approcha, prit la couronne faite des fleurs des quatre saisons, serties de perles de rosée, enrubannées des couleurs du jour et de la nuit, et décorée de gelée d'argent  et de poussière d'étoile filantes .Il la posa sur sa tête et s'adressant à son père et à sa mère il dit avec fermeté :

-Voilà père ,voilà Mère , la couronne que j'attendais et la jeune fille que j'attendais ! Merci de m'avoir donné du temps ! Merci d'avoir été si patients.

Puis s'adressant à Fleur :

-Voulez- vous être ma femme ?

La jeune fille accepta à trois conditions : que Manon son amie épouse le jeune écuyer Sylvain dont elle était éprise ; que Patrice, le petit pâtre reste auprès d'elle au château, ainsi que son père .

Les deux mariages furent célébrés sur l'heure .

Un an ne s'était pas écoulé, qu'un garçon naissait au château : le petit fils du Roi, l'enfant de Fleurine et de Guillaume. Quant à Manon elle mit au monde également un petit garçon ! Les deux nourrissons grandiraient ensemble comme des frères ! Quant au petit pâtre, il eut le temps de jouer, certes, mais aussi d'étudier pour devenir un savant. D’ailleurs la nouvelle princesse exigea que tous les petits pâtres ou paysans, paysannes, tous les enfants du royaume aillent à l'école et aient le temps de jouer !

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Tag(s) : #les contes de Carmen Montet
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