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Amarrée au rivage, sous l’entrelacs des roseaux

Une barque bleue tangue sur les eaux nonchalantes

Un fleuve s’évente.

 

La ligne d’horizon se perd dans le delta

Où se mêlent déjà aux senteurs fluviales

Les embruns de la mer

 

L’ombre d’une chimère plane sur la quiétude

De l’onde affranchie qui attarde son cours

La fin de son voyage, dans le lit infini

Des longs marécages

 

L’Èbre aux eaux lestées d’une longue épopée

Nous offre l’allégorie du ciel, de l’eau, de la terre

Dans un hymen éclatant sous un rai de lumière

 

Le regard s’est perdu dans la vaste étendue

Où règne l’absence et pourtant tout est là

Dans tout ce qui s’en va

Tout ce qui commence

 

Une barque bleue tangue sur les eaux nonchalantes

Qui passent indifférentes, emportant avec elles

Le destin des hommes sans que rien ni personne

Ne vienne les troubler

 

Et pourtant, et pourtant, l’aviez-vous oublié ?

Elles étaient rouge sang, rouges du sang versé

Par tant d’hommes tombés pour ce qu’ils ont nommé

Libertad, Liberté.

Photo Jordi Chueca

Tag(s) : #Poésie en Stéphanie
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