Almanach Vermot 1938 - Ce que deviennent les chevaux célèbres

16 Mai 2014

Lorsque les Anglais remportèrent la coupe Davis, que nous détenions depuis des années, et qui leur conférait le titre de champions du tennis, les vainqueurs, à leur retour à Londres, furent reçus avec enthousiasme par quelques centaines de milliers de compatriotes. C’est que nos amis britanniques sont des fervents de tous les sports, mais c’est l’hippisme qui les passionne le plus.

Le jour du derby d’Epsom, quelque chose comme notre grand prix de Paris, est un jour de fête nationale, et le vainqueur à quatre pattes de cette belle épreuve est immortalisé sur un livre d’or, quand il n’est pas reproduit par la peinture ou la statuaire.

La reine Victoria, grand-mère du roi Georges V, avait fait élever un tombeau au poulain « Quiver « , à Hampton-court. « King-Tom « un autre lauréat du turf, a sa statue dans le parc de son propriétaire. « Elipse, Hermit, Stocknell « ont leur squelettes exposés dans des musés.

Mais les anglais ne sont pas seuls à glorifier les célébrités du turf, nous les glorifions aussi. » Chéri « un gagnant du Grand Prix a une plaque commémorative dans le box de l’établissement de saint-James à Neuilly. La peau d’ » Omnium II «, deux fois gagnant du prix du Conseil municipal, est exposé dans le hall de l’établissement de Saint-Pair-Du-Mont, dans le Calvados. « Le Sancy «, le plus fameux cheval gris a son monument dans le même établissement.

Par contre, « Cupidon « , un autre vainqueur, termina sa carrière, attelé à la diligence de Montréjean, dans les Pyrénées.

Quant à « Mansour « , lui aussi champion hippique, il finit cheval de fiacre et, dérision amère, il conduisait les Parisiens aux courses !

Jeudi 14 avril 1938